Tenendo per mano il sole / Holding the Sun by the Hand
Textes de Maria Alicata, Antonella Anedda, Davide Farinelli, Davide Marian et Elena Pontiggia
Maria Lai (Ulassai, 27 septembre 1919 – Cardedu, 16 avril 2013) est à n’en point douter l’une des voix les plus significatives de l’histoire de l’art italien contemporain. Non seulement par le contenu de ses œuvres, mais encore par la variété de son expression artistique qui fait appel à des matériaux profondément divers. Interventions d’art public, tissage, broderie, sculpture, dessin et écriture, telles sont les déclinaisons de sa poétique.
Cet ouvrage accompagne l’exposition du musée MAXXI de Rome qui propose au grand public plus d’une centaine d’œuvres de l’artiste sarde datant d’une période comprise entre le début des années soixante et l’époque de ses dernières recherches. Grâce à la contribution d’experts, la manifestation approfondit, les différents thèmes qui marquent le parcours de Maria Lai : les géographies, la création et la réalisation de livres d’artiste, les interventions de public art, son rapport à la parole et l’écriture. La totalité de ses œuvres exerce une influence visuelle forte, œuvres dont il émane une « manière de faire de l’art » qui n’est rien de moins qu’un outil de réflexion.
La structure du volume reflète celle des sections thématiques de l’exposition dont les titres sont paradigmatiques de son œuvre : Essere è tessere. Cucire e ricucire ; L’arte è il gioco degli adulti. Giocare e raccontare ; Oggetto paesaggio. Disseminare e condividere ; Il viaggiatore astrale. Immaginare l’altrove ; L’arte ci prende per mano. Incontrare e partecipare [Être, c’est tisser. Coudre et recoudre ; L’art est le jeu des adultes. Jouer et raconter ; Disperser et partager ; Le voyageur astral. Imaginer l’ailleurs ; L’art nous prend par la main. Rencontrer et participer].
Le titre du volume et de l’exposition – Tenendo per mano il sole [En tenant le soleil par la main] – constitue un véritable hommage à la première fable cousue par l’artiste en 1983, et jette une sorte de pont symbolique avec l’Ogliastra, la terre natale de Maria Lai, où l’exposition Tenendo per mano l’ombra [En tenant l’ombre par la main] se tiendra à la même époque à la Stazione dell’Arte d’Ulassai.
Maria Alicata est historienne de l’art et commissaire d’expositions. Elle a été responsable du département art, architecture et urbanisme de la Fondation Olivetti.
Historienne de l’art de formation, Antonella Anedda s’est consacrée à la traduction et à la littérature. Elle est l’auteur d’essais et de recueils de poésie.
Géographe, Franco Farinelli a enseigné dans de prestigieuses universités internationales : Université de Genève, Los Angeles (UCLA), Berkeley (UCB) et Sorbonne à Paris. Professeur de géographie à l’Université de Bologne, il a exercé les fonctions de président de l’Associazione Geografi italiani.
Historien de l’art, Davide Mariani dirige la Stazione dell’Arte d’Ulassai (Nuoro).
Elena Pontiggia est historienne de l’art, spécialiste de l’art italien de l’entre-deux-guerres. Elle enseigne à l’Accademia di Brera et au Politecnico de Milan.