Ce catalogue, accompagnant l’exposition du musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne,propose de mettre en résonance l’oeuvre de deux peintres que tout oppose àpremièrevue : l’un est franco-suisse et décédé en 1925, l’autre américain, né en 1927 et toujours actif.
Alex Katz est une personnalité importante de la peinture américaine de la seconde moitiédu XXe siècle. Son oeuvre, résolument figuratif, développe des sujets classiques tels que leportrait individuel ou de groupe, le paysage naturel et urbain, la nature morte aux fleurs, eta été associé au début des années 1960 au pop art en raison d’une technique très neutre,proche de l’imagerie publicitaire et des cadrages cinématographiques. S’attachant àunepeinture lisse, sans effets, souvent monumentale, procédant par la simplification des formeset des plans et la réduction de la gamme colorée, la peinture de Katz prolonge celle deVallotton et la pousse au bord de l’abstraction. Félix Vallotton n’a jamais «inspiré» Alex Katz :le peintre américain connaît très mal l’oeuvre de Vallotton. Et pourtant, on découvre de surprenantessimilitudes entre ces deux artistes, leur propos étant identique : sublimer par lapeinture.
Bernard Fibicher, historien de l’art et directeur du musée cantonal des Beaux-Arts deLausanne.
Éric de Chassey, historien de l’art français, commissaire d’exposition, critique et professeurd’art contemporain àl’universitéFrançois-Rabelais de Tours. Directeur de l’Académie deFrance àRome – Villa Médicis.
Catherine Lepdor, conservatrice au musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne.
Camille Lévêque-Claudet, historien de l’art, conservateur au musée cantonal des Beaux-Artsde Lausanne.