Apogée sensuel de l'art indien. Temples et sculptures
Gilles Béguin
Photographies de Iago Corazza
KhajurÄho, situé dans le nord de l’Inde dans l’État du Madhya Pradesh, est l’un des sites les plus prestigieux du patrimoine monumental indien, fameux tant par l’harmonie de ses architectures que par la sensualité de ses sculptures. Aujourd’hui étape obligatoire de tout voyageur en Inde, KhajurÄho doit sa renommée internationale à la splendeur de ses sanctuaires hindous. Autrefois important centre politique et religieux, il comptait pense-t-on quelque quatre-vingt-cinq temples, comme en témoignent les nombreuses ruines, enfouies sous des monticules de terre, réparties çàet làdans la vallée. Vingt-cinq sanctuaires subsistent. La plus ancienne mention de KhajurÄho remonte au VIIesiècle. Après l’effondrement du royaume de la dynastie Candella, le site connu plus de quatre siècles d’oubli et l’orgueilleuse cité devint une pauvre bourgade au milieu d’une steppe aride plusieurs mois par an. Elle fut redécouverte par hasard par des chasseurs britanniques au début du XIXesiècle. Dès lors, des travaux travaux de restauration se succédèrent jusqu’ànos jours sur ce site majeur du patrimoine mondial. L’iconographie si particulière de ses reliefs lui conféra longtemps une réputation sulfureuse et au fil des ans ces sculptures originales reçurent les explications les plus farfelues.
Grâce aux splendides photographies de Iago Corazza, Gilles Béguin présente les temples du site, illustre les différentes figures et introduit le lecteur aux merveilles monumentales de l’Inde.
Une monographie du site désormais indispensable àtous les amoureux de l’art indien.
Gilles Béguin, conservateur général honoraire du patrimoine, fut chargé des collections du Népal et du bouddhisme lamaïque au musée national des Arts asiatiques – Guimet de 1971 à1994. Il deviendra ensuite directeur du musée Cernuschi, musée des Arts de l’Asie de la Ville de Paris. Il a organisé de nombreuses expositions et il a présidé à la rénovation totale du musée Cernuschi de 2001 à2005. Il a publié un nombre important d’articles scientifiques, brochures pédagogiques, catalogues d’exposition et livres d’art. Citons Les Cimes de l’Éveil: monastères bouddhiques du Ladakh, 1990; Polonnaruva: renaissance à Ceylan, 1991; Musée national des arts asiatiques – Guimet. Les peintures du bouddhisme tibétain (catalogue raisonné), 1995; Népal, vision d’un art sacré, 1996; L’Art bouddhique, 2009.
Iago Corazza, photographe, a réalisé des reportages notamment pour les éditions du National Geographic, pour les éditions White Staret pour le magazine italien Oasis. Il a aussi réalisé des documentaires pour d’importantes chaînes de télévision en Italie et dans le monde. Il collabore avec l’Unicef.