Giancarlo Pradelli
Introduction de Andrea Emiliani
Dans la platitude du paysage émilien subsistent encore des constructions sans attrait spectaculaire qui n’attirent le regard de personne : ce sont des maisons abandonnées, réduites àl’état de ruines qui attendent d’être redécouvertes. Dans une époque caractérisée par l’habitude àl’oubli, Giancarlo Pradelli nous fait découvrir àtravers ces images le plaisir du silence, de l’absence. Son point de vue est celui de l’observateur qui malgré la mélancolie d’une civilisation rurale aujourd’hui disparue, sait cueillir la dignité des objets créés par l’homme. Images en noir et blanc essentielles, concises, qui ne connaissent pas la rhétorique. A travers des jeux de lumières et l’équilibre des compositions, les formes squelettiques révèlent des architectures transformées par l’abandon et acquièrent dans les photos de Pradelli un état de grâce et d’élégance.
Giancarlo Pradelli, né en 1966, vit et travaille àModène. Il a travaillé pour Life, The Times, Photo, Corriere della Sera, La Repubblica, La Stampa, Specchio. Ses photographies sont présentes dans les collections de la Bibliothèque nationale de France à Paris et au CSAC (Centro Studi e Archivio della Comunicazione) de l’université de Parme. Il a publié Eolie (2005), Pierluigi Ghianda (2006) et Sutor Mantellassi (2011) aux éditions 5 Continents.
Andrea Emiliani est un critique d’art, ancien surintendant pour le patrimoine historique et artistique de l'Emilie Romagne et directeur de la Pinacoteca Nazionale de Bologne. Il a enseigné Histoire de l’art et Muséographie a l'université de Bologne. Il est actuellement ins- pecteur honoraire pour la Didactique des musées Patrimoine artistiques et historiques du Ministère des biens et des activités culturelles et a contribué à la réorganisation de plusieurs musées.