Photographies de Paul Starosta. Préface de Paolo Portoghesi
Les mollusques sont des remarquables bâtisseurs, dont les prouesses architecturales sont presque sans égales dans le monde animal. Qui d’entre nous n’a jamais admiré la structure merveilleuse du plus infime coquillage ramassé sur la plage ? Certains passionnés les collectionnent tout au long de leur vie, motivés par leur beauté s’ils sont esthètes, ou dans un but scientifique comme Jacques Senders, dont la fantastique collection, commencée il y a cinquante ans, nous est rendue accessible, grâce aux photographies spectaculaires de Paul Starosta, par ce livre aujourd’hui réédité dans un nouveau format. Ces merveilles de la nature évoquent une architecture exotique ou futuriste, des vases antiques ou Art Nouveau, voire des pierres précieuses ou des roches volcaniques, et réaffirment l’importance de la nature comme source d’inspiration des artistes et des architectes. L’ouvrage, en célébrant l’extraordinaire variété et le raffinement architectural des coquillages de la collection de Jacques et Rita Senders, nous révèle un univers où la nature surpasse largement la fantaisie et l’inspiration humaines.
En fin de volume, des photographies miniatures sont accompagnées d’informations scientifiques sur les mollusques, leur vie, leurs caractéristiques et leurs différentes familles.
Biologiste de formation, Paul Starosta a conjugué ses deux passions – la nature et la photographie – en publiant plus de 40 livres sur les plantes et les animaux, qui lui ont valu plusieurs récompenses. Le numéro 129 (2010) de la collection Photo Poche, créée par Robert Delpire pour Actes Sud, et qui fait référence dans le monde entier, lui est consacré.
Paolo Portoghesi (1931-2023) s’est distingué par la part active qu’il a prise aux réflexions théoriques sur l’architecture contemporaine en Italie, avec un engagement personnel dans le débat sur les projets existants et une intense activité dans le domaine de la recherche historiographique. Le dialogue personnel qu’il a su nourrir, en tant qu’architecte, avec l’Histoire et avec la Modernité a influencé directement sa propre pratique projectuelle, qui n’a fait que gagner en densité au fil des ans.